Statue africaine ancienne bronze Tête Roi Oni Ife Royaume Bénin Bini Edo Nigeria
Art Africain ancien – Statue trophée en bronze – Royaume Edo du Bénin Nigeria. Dimensions : H 33 cm l 20 cm – Poids : 4.240 kg – Belle platine de bronze foncé. Copie probable de la belle tête trophée très réputée, datant de la 1ère période du Bénin, avant 1550. Elle montre la perfection technique à laquelle sont parvenus les fondeurs du Bénin et l’élégante stylisation qui haussent leurs ouvres bien au-dessus de la simple copie réaliste. L’ancien grand royaume du Bénin, qui a duré du 12ème siècle jusqu’à la fin du 19ème siècle lors de son invasion par l’Empire britannique en 1897, était un État d’Afrique de l’Ouest côtière dominé par l’ethnie edo (Bini) dont la dynastie survit encore aujourd’hui. Son territoire correspond au sud-ouest de l’actuel Nigeria. L’actuel état du Bénin ne correspond pas au royaume ancien du Bénin, qui se trouve donc dans ce qui est de nos jours l’actuel Nigéria. Benin est la prononciation portugaise du mot itsekiri Ubinu, qui signifie « capitale, siège de la royauté » et désignait la capitale Benin City. Le nom Ubinu vient lui-même du mot yoruba Oba, qui signifie « gouverneur », et qui désigne chez les Yorubas un personnage sacré, comme le roi divin. L’art somptueux du bronze et de l’ivoire y est né vers le 15ème siècle, marchant dans les pas de la civilisation d’ife. Art de l’ivoire et du bronze, il avait pour but d’entourer l’oba d’un cadre propre à rehausser son prestige. L’art du bronze a perdu aujourd’hui son inspiration royale d’antan, mais a gardé encore aujourd’hui un indiscutable savoir-faire artistique et très diversifié. La technique utilisée est celle de la cire perdue. Bien que délicate, elle permet d’obtenir des ouvres d’une très grande finesse et de reproduire les moindres détails du modèle original, tout en faisant de chaque sculpture unique. Les tête et statues en laiton sont généralement désignés par le terme de « bronzes » ou « bronzes du Bénin ». Cette tête serait le trophée de guerre d’un roi étranger vaincu. Les scarifications au dessus du nez indiquent qu’il ne s’agit pas d’un edo. C’est aussi le cas pour celles sur les joues en « moustaches de chat », qui malgré tout évoquent le léopard, animal sacré de la royauté par excellence. On observe une grande finesse dans l’exécution et un raffinement décoratif pour la chevelure et le cou, ornés des rangées de perles de corail rouge, portées uniquement par des rois. Avec les têtes coupées des ennemis les plus dignes et redoutables, des bustes en bronze étaient réalisés, placés sur des autels de la guerre, ou envoyés aux successeurs des chefs vaincus en guise d’avertissement, souvent les fils aînés du roi ayant accédé au trône.